mercredi 6 juillet 2011

L'ombre dans l'eau - Justine, c'est ma copine


L'ombre dans l'eau (titre original: Skuggan i vattnet), Inger Frimansson, First, 2011, 410 pages. Traduit du suédois par Carine Bruy.

Six années se sont écoulées depuis les événements de Bonne nuit mon amour.

Le lecteur retrouve la remarquable Justine Dalvik, sa grande maison au bord du lac, le gros oiseau noir qui partage son quotidien.

L'amant, Hans Peter, est encore là lui aussi. Six ans ont passé et il s'est intégré dans la vie de Justine, s'est installé dans la demeure au grand dam de l'oiseau qui se voit désormais consigné dans une volière, dans le jardin.

Justine est enfin heureuse... ou presque. Ces six ans n'ont pas suffi à effacer totalement les craintes, les angoisses qui la poussent à prendre sa barque en pleine nuit pour aller contempler les eaux noires du Mälaren. Une ombre hante Justine Dalvik, une ombre qui parvient même à effrayer le grand oiseau noir.

* * *

Même si Justine se taille encore la part du lion dans ce récit, d'autres personnages s'imposent et prennent une place très importante. L'ambiance de L'ombre dans l'eau est par conséquent moins "claustro" que celle du précédent roman: des intrigues parallèles s'ajoutent à celle qui concerne directement Justine. Il y a par exemple Jill, l'ancienne copine de classe, et Tor, rongé par la disparition mystérieuse de sa femme Berit. Il y a aussi Ariadne, femme de ménage soumise à son flic de mari, Tommy. Certains êtres se rapprochent, d'autres se déchirent... et Justine au beau milieu, déterminée à sauver son petit univers.

Avec ces deux romans Inger Frimansson s'est imposée comme un "maître" du roman noir suédois. Je leur fais une belle place dans mon petit "Panthéon" personnel (ou devrais-je plutôt dire "mon petit Valhalla"?)

D'autres titres d'Inger Frimansson sont disponibles en suédois -mais sans Justine- alors je croise les doigts pour que les traductions continuent.

7 commentaires:

Sophie a dit…

J'ai préféré Bonne nuit mon amour à celui-ci, pour le côté étrange et inquiétant. J'espère qu'il y en aura beaucoup d'autres.

Paul Arre a dit…

Hello Sophie! "ambiance pesante et poisseuse" c'est bien trouvé, surtout pour le premier!

Hop, voici le lien direct vers ton billet.

Canel a dit…

Comme Sophie, j'ai préféré le 1er, et largement.
Impression que c'est dilué ici, que l'auteur manque d'inspiration...

Emeraude a dit…

je ne suis que moyennement tentée... Disons que l'éditeur français n'est pas pour moi spécialiste de très bons polars...
Un jour, peut être... !

Paul Arre a dit…

Je ne connais pas le catalogue "romans" de First mais avec Frimansson ils ont marqué un très bon point.

isa a dit…

rien à voir avec ton billet mais je viens de finir un livre dont l'histoire se passe dans un petit village québécois alors du coup j'ai pensé à toi ^^

nature morte de louise penny

j'ai beaucoup aimé

est ce que tu connais?
il date de 2005 en vo mais a été traduit l'année passée chez flammarion québec et cette année chez actes sud

Paul Arre a dit…

Ce doit être la trad de Still Life. Ici il a été publié sous le titre "En plein cœur".
Je n'ai pas lu les romans de Louise Penny mais j'en ai déjà glissé un en PAL...
Elle semble très appréciée chez les lecteurs anglophones et commence à bien faire parler d'elle en français.
Je ne savais pas qu'elle était publiée chez Actes Sud, c'est une bonne nouvelle!