La rivière noire (titre original: Myrká), Arnaldur Indridason, Éd. Métailié, 2011, 300 pages. Traduit de l'islandais par Éric Boury.
Lorsque se termine Hypothermie, Erlendur s'enfonce dans le brouillard quelque part dans la région des fjords de l'Est, hanté par une ancienne et très personnelle énigme.
Ses collègues à Reykjavik mènent donc les enquêtes criminelles sans lui.
Dans La rivière noire, c'est Elinborg qui prend la direction des investigations. Un homme, Runolfur, a été assassiné chez lui. Des indices laissent penser qu'il n'était pas seul cette nuit-là. Du rohypnol (la tristement célèbre "drogue du viol") est retrouvé en possession de la victime ainsi que dans son organisme.
Un châle, abandonné sous le lit, dégage une odeur exotique qu'Elinborg connaît bien: du tandoori. La chasse à l'homme -ou à la femme- commence.
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Absence
Absence
Je l'avoue, l'absence d'Erlendur m'a un peu frustré. Le grognon commissaire occupait une telle place dans les livres précédents qu'il n'est pas si facile -du moins pour un fan- de se passer de lui.
Mais l'auteur a un projet, qui se dessine et se précise doucement, lentement, volume après volume. La rivière noire appelle très clairement une suite, ne serait-ce que pour répondre à quelques questions: que devient donc Erlendur? Comment se déroulent ses recherches dans l'Est? Saura-t-il trouver une réponse à la mystérieuse et ancienne disparition de son frère cadet ou bien reviendra-t-il bredouille une fois encore? Le suivrons-nous bientôt dans les montagnes de l'Est?
Bref, même absent, le commissaire le plus célèbre d'Islande trouve le moyen de s'imposer. Le lecteur a de plus l'occasion de découvrir la discrète Elinborg et sa petite famille. Dans l'ensemble, une très agréable lecture.
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Culinaire
Culinaire
"Le corps de la victime s'était pour ainsi dire vidé de son sang, lequel avait séché sur le sol de l'appartement. Ce détail indiquait que son cœur avait continué de battre et qu'elle avait continué de vivre pendant un certain temps après l'agression.
Elinborg n'avait pu envisager de cuire à la poêle du muscle de bœuf après avoir vu ça, même s'il lui avait fallu essuyer les reproches de son fils aîné."
À lire ailleurs: les avis de Carnets noirs, Noirs desseins, Le blog d'Isa.
[Un grand merci à Dimédia et aux Éditions Métailié pour ce livre aux saveurs indiennes...]
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