samedi 2 janvier 2010

Lisbeth Salander, tout feu tout flamme


Deuxième volume de la trilogie Millénium, La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, Stieg Larsson, Actes Sud 2006. Traduction Lena Grumbach et Marc de Gouvenain.

Bye bye Isabel Samaras, les couvertures des tomes 2 et 3 sont désormais plutôt moches. Tant pis.

Le titre français est un peu différent de la version originale, Flickan som lekte med elden signifie La fille qui jouait avec le feu, mais il colle très bien au contenu du roman comme on s'en rend compte dès le prologue.

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Parenthèse

À propos de traduction... j'ai trouvé des choses marrantes sur le Net. Je suis tombé par hasard sur le critique littéraire d'un magazine parisien, très remonté contre Marc de Gouvenain. Le magazine a même invité un traducteur pour mieux crucifier Grumbach et de Gouvenain. Demander l'avis d'un traducteur est a priori une bonne idée lorsqu'il est question de traduction, sauf si le spécialiste commence son article par "je n'ai pas lu le livre, mais je suis d'accord avec Machin, c'est nul."

Les pages culturelles parisiennes sont un vrai délice... et Érostrate fait toujours des émules.

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Light my fire

Lisbeth Salander est la star de ce deuxième tome. C'est une très bonne chose puisqu'elle est le personnage le plus attachant du roman.

Dans le premier volume elle était très mystérieuse. Le lecteur apprenait un peu de ses problèmes d'enfance, sa mise sous tutelle, et c'était à peu près tout. Millénium 2 lève le voile sur le difficile passé de la jeune femme. Les révélations vont bon train. L'odieux Maître Bjurman ne sera pas le seul à se mordre les doigts d'avoir un jour croisé le chemin de Salander.

De leur côté Blomkvist et toute l'équipe de Millénium se lancent dans une enquête sur le trafic de femmes. La Suède connaît une situation semblable à celle de la France: des filles des pays de l'ancien bloc de l'Est sont importées (il n'y a pas d'autre mot) et exploitées par des gangs criminels. Millénium a l'intention de sortir un numéro spécial sur ce sujet et veut balancer des noms de clients bien installés dans la société ainsi que quelques gangsters.

Pour cela le magazine s'associe au journaliste Dag Svensson et à sa compagne, Mia Bergman, qui est en train de terminer une thèse de doctorat en criminologie sur le thème des réseaux de prostitution.

Évidemment, tout n'ira pas comme sur des roulettes.

Comme dans le premier tome, l'histoire repose sur un mélange bien dosé: un sujet sérieux et d'actualité, des personnages variés, des secrets de famille, de l'action, des rebondissements parfois peu réalistes (les coïncidences, heureuses ou malheureuses, sont nombreuses dans ce 2e volume) mais, hé, c'est un roman, pas un reportage.

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Boxing Day

Juste après avoir lu le bouquin j'ai découvert au détour d'un article sur le site de Bokhora que le boxeur Paolo Roberto (qui a donné quelques leçons de combat à cette petite teigne de Lisbeth) existe vraiment (photo: lien vers Wikipedia).

Paolo Roberto est né en Suède en 1969, d'un père italien. Il pratique plusieurs sports de combat comme le taekwondo ou le judo, mais c'est en tant que boxeur qu'il a fait carrière. Il a participé à 34 combats, en a perdu 4.

Il a également une petite carrière cinématographique et incarne son propre rôle dans le deuxième film de la série.



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Stockholm

La capitale suédoise et ses environs servent de toile de fond au récit, particulièrement l'île de Söder où se trouvent le siège de Millénium ainsi que les domiciles de plusieurs protagonistes (Mikael Blomkvist, Lisbeth Salander, Miriam Wu).

Lisbeth, désormais pleine aux as, s'achète un appartement qu'on peut qualifier de coquet dans un des très rares endroits que j'ai visité à Söder: le quartier de Mosebacke. Son nouveau logis est situé au 9, Fiskargatan, à deux pas de Mosebacke Torg (des agences de voyages ont inscrit l'adresse dans les visites organisées pour les fans de la trilogie, voir cet article d'Aftonbladet - c'est en suédois mais la carte des "lieux sacrés" de la trilogie est suffisamment claire).

Je n'ai aucun souvenir de Fiskargatan mais je me souviens du square de Mosebacke Torg, de sa pittoresque vieille cabine téléphonique, de la Svartensgatan et ses pavés, des escaliers descendant vers la Katarina kyrka (l'église avait subi un incendie peu de temps avant ma première visite) et du joli panorama vers le centre-ville et Djurgården que l'on a tout au bout de la Högbergsgatan. [torg = place, gata(n) = rue, kyrka = église]

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Hésitations

La fille qui rêvait... se termine abruptement. La tentation est grande d'ouvrir le troisième tome mais ce ne sera pas facile de se trimballer ce pavé de plus de 700 pages dans le métro! Et puis il y a un autre gros problème: je ne suis pas pressé de finir la trilogie et de dire adieu à Lisbeth Salander.

Il va falloir prendre le temps de le savourer, ce troisième volume...

6 commentaires:

Nancy a dit…

Tout a fait d'accord Paul!!! Prenez le temps de le savourer, puisqu'il ne peut y en avoir d'autres......sniff.!!

Paul Arre a dit…

Je vais essayer mais si c'est comme les deux premiers ça va être difficile de le lâcher une fois la lecture commencée :-)

Bon courage pour la reprise demain!

Lystig a dit…

Goddag !!!

Des polars polaires ?
Chouette ! Déjà rajouté dans mes liens, je m'en vais à la découverte...

Farvel !

Lystig a dit…

ps : paa dansk : lego = leg godt !!!

og godt nytaar !

Paul Arre a dit…

min danska är tyvärr inte så bra :)

... oh, men nu förstår jag:

LEGO, http://fr.wikipedia.org/wiki/Lego

"Le nom de la société fut créé par Ole Kirk Christiansen en 1934, à partir des mots du danois LEG GODT, signifiant «joue bien»"

haha! ça alors!

ha ett gott nyttår du också, och leg godt!

Anonyme a dit…

good points and the details are more specific than elsewhere, thanks.

- Murk