Un mot sur le cadre: le cocktail se déroulait au 36e étage de l'hôtel Marriott Château Champlain, dans le centre-ville de Montréal. Depuis les baies vitrées on avait une vue splendide sur la ville et le mont Royal en arrière-plan. Mon logement aurait pu entrer tout entier dans le salon de réception. Ça ne me déplairait pas d'y emménager pour profiter d'un tel panorama de nuit comme de jour...
James Ellroy était bien évidemment présent et s'est aimablement mêlé aux invités. J'ai ainsi eu l'occasion de démontrer ma maîtrise de l'art de la conversation (ironie...) notamment lorsque son épouse s'est approchée. Mon anglais parlé n'est pas parfait, le brouhaha me dérangeait, et je n'avais pas compris qu'il s'agissait de Madame Ellroy:
- Alors comme ça vous travaillez chez Rivages?Très professionnel, le service.
- No. I'm his wife.
- Oh... Serveur, svp, pourriez-vous ouvrir une fenêtre, que je me jette dans le vide?
- Désolé, monsieur, les fenêtres ne s'ouvrent pas.
- Je vois... dans ce cas donnez-moi un autre verre de vin, voulez-vous?
Après une présentation de l'auteur par Pascal Assathiany (fondateur de Dimédia et DG des éditions Boréal) et François Guérif (directeur de collection chez Rivages), nous avons eu droit à une lecture -en anglais- d'un extrait du début d'Underworld USA par James Ellroy soi-même.
L'auteur a commencé par quelques remarques, notamment sur son succès en France: "Je vends plus de livres en France que dans mon PUTAIN DE PAYS" ("my own FUCKING COUNTRY"), les lettres capitales sont là pour marquer une nette augmentation du volume. Waouh, pas étonnant qu'il séduise les Français de France avec de telles entrées en matière!
La lecture était tout un spectacle. Ellroy lisait avec beaucoup d'intensité, sautillait parfois sur place, écartait jambes et bras... il mettait beaucoup de cœur à l'ouvrage. Ce n'était plus tout à fait une lecture, presque un one man show (comment dit-on en bon français? seul en scène?)
Je garde en souvenir un exemplaire dédicacé d'Underworld USA. J'ai hésité à demander une signature (je craignais vaguement qu'Ellroy me hurle "What's your FUCKING NAME?!") mais l'occasion était trop belle.
Un grand bravo aux organisateurs.
Underworld USA est discuté chez Carnets Noirs, Là où les livres sont chez eux.
Mise à jour: la visite à la Librairie Monet (mais aussi le cocktail au Marriott) racontée chez Carnets Noirs. Deux autres blogs sont référencées, sans oublier l'article de Nathalie Petrowski.
13 commentaires:
Ça fait des superbes souvenirs pour tous ceux qui sont fans de romans policiers et littérature noire car Ellroy en est un des grands maitres
Merci pour ce compte-rendu et pour le sourire qu'il a provoqué :-) ... ça doit rester comme un grand moment, et dans un tel cadre en plus !
Ça restera un grand souvenir en effet. C'était un poil intimidant aussi: le bonhomme est impressionnant.
Je lui ai aussi demandé de dédicacer un livre à mon attention. Il l'écrit avec un "i" (évidemment) malgré que je le lui ai épelé. N'ayant pas lu Petrowski et étant probablement trop nerveux pour être intimidé, c'est sans trop y penser que je le reprends et lui demande de corriger (!). Ce qu'il fait de bon coeur:
-"Like That?"
-"Yes exactly, thank you Mr Ellroy."
-"OK, OK!"
Une vraie belle rencontre.
Bonsoir Françoys. Apparemment l faut juste éviter de l'interrompre ;-)
Je préférais l'auteur de 'Un tueur sur la route" il me semble que ses dernières parutions sont difficilement accessibles à la grande majorité des lecteurs. UNDERWORLD USA est bourré de références sur l'histoire américaine, pour le lire il faut avoir de sérieuses connaissances. C'est pour cela, que je ne le conseille pas à mes élèves... Amitiés, MIC.
Bon tu m'inquiètes là... moi qui ne suis même pas capable de réciter la liste des présidents américains :-O
Merci pour ce compte-rendu plein d'humour ! :-D
Je suis particulièrement coincée avec les auteurs (alors j'imagine si je devais m'exprimer en anglais !!)... mais certains savent nous mettre à l'aise ! :-)
Allo Canel, bon retour de vacances!
On serait deux coincés alors, on devrait faire les salons ensemble... "Vas-y, vas-y, y'a personne", "Non non je regarde les bouquins un peu, vas-y toi", "Mais j'aime pas ses romans!", "Bin tu lui dis de signer mon nom et c'est tout", "Pfffff...", "Et demande-lui son email!"
Ouais, c'est peut-être pas une bonne idée finalement!
Hihihi ! :-D
En fait, si j'ai le prétexte de faire faire la dédicace pour qqn d'autre, ça passe mieux, donc on échangerait nos bouquins, tu ferais signer les miens et moi les tiens !! ;-)
On ferait une équipe re-dou-ta-ble!
Hihihi ! je crois ! :-D
Je viens de passer d'excellents moments avec un roman québecois : "Le froid modifie la trajectoire des poissons" reçu en avant première pour prix adhérents Fn*c. Quelle bonne surprise !! :-D
Tu dois connaître ?
Pas lu mais entendu parler par contre. Il figurait même sur la liste préliminaire du Prix des Libraires 2008.
Je vois que tu as aimé :-)
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