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vendredi 6 avril 2012

Compte à rebours pour Indridason & Läckberg

Ce printemps deux grosses pointures s'en viennent :

La muraille de lave, d'Arnaldur Indridason, chez Métailié en mai (en France).
Le 8e titre de la série Erlendur sera dans les librairies québécoises à partir du 5 juin.
D'après la présentation de l'ouvrage, Erlendur est toujours en excursion dans l'est; c'est au tour du strict et compassé Sigurdur Oli de mener l'enquête.

La sirène, de Camilla Läckberg, aux éditions Actes Sud, début juin (en France).
La 6e aventure du tandem Erica & Patrik.
Arrivera-t-il au Québec avant l'été? Ma boule de cristal reste désespérément opaque...

Du côté du format poche, Läckberg inaugure ce printemps la collection Babel avec le premier livre de sa série: La princesse des glaces.

lundi 1 août 2011

La rentrée approche

Déjà la rentrée qui pointe le bout de son nez... (désolé, les écoliers!)

Pour se consoler, quelques bonnes nouvelles.

Printemps, de Mons Kallentoft, devrait sortir en septembre. En France, du moins, car au Canada nous attendons toujours Automne...
En format poche Hiver va paraître chez Points en octobre.

Une Suédoise, Ann Rosman, va être publiée en septembre chez Balland avec La fille du gardien de phare. Je ne sais rien de ce roman, mais Camilla Läckberg lui a fait un peu de pub sur son blog l'an dernier.

Autre premier roman, autre découverte made in Sweden, Olle Lönnaeus s'en vient chez Liana Levi avec Ce qu'il faut expier. Pour une fois j'ai de l'avance, le billet est déjà fait!

Helene Tursten sera également au menu avec un nouveau roman chez Lafon: Le silence des corps. Le livre est prévu pour novembre.

Je n'ai pas de date précise mais Arnaldur Indridason va nous faire une petite surprise avec Betty, toujours chez Métailié. Sauf erreur de ma part il s'agit d'un Arnaldur "d'avant Erlendur", donc sans lien avec sa célèbre et excellente série policière.

Super bonne nouvelle pour les aficionados d'Åke Edwardson et son commissaire Winter. La série s'est terminée (temporairement?) avec Le dernier hiver, mais le cinquième épisode des aventures d'Erik Winter n'avait pas encore été traduit! Ce sera bientôt chose faite avec Le ciel se trouve sur Terre, chez Lattès.

Lars Kepler revient aussi avec un deuxième roman mettant en scène Joona Linna: Le pacte, dans la collection Actes Noirs. Pas de doute, il sera très attendu.

Le duo Roslund & Hellström nous proposera début octobre L'honneur d'Edward Finnigan, aux Presses de la Cité, tandis que Box 21 sortira en poche chez Pocket.

En poche encore, paraîtront cet automne le sombre bijou Bonne nuit, mon amour d'Inger Frimansson (Livre de Poche), et La princesse du Burundi de Kjell Eriksson (Babel).

lundi 20 juin 2011

Nouveautés en poche

Quelques titres arrivent au Québec, au format poche :


L'excellent Les Lieux sombres de Gillian Flynn, paru il y a un peu plus d'un an chez Sonatine. L'occasion de craquer sans se ruiner!




Également au Livre de Poche, L'heure trouble, le premier roman de Johan Theorin.






Chez Points c'est l'avant-dernier Arnaldur Indridason, le très bon Hypothermie, qui arrive cette semaine.





Enfin, vers la mi-juillet devrait paraître en poche chez Milady l'histoire de vampires suédois de J.A. Lindqvist: Laisse-moi entrer (merci à Vladkergan pour l'info). Pas lu, mais j'ai aimé les adaptations cinématographiques.

lundi 18 avril 2011

La rivière noire - Elinborg mène l'enquête


La rivière noire (titre original: Myrká), Arnaldur Indridason, Éd. Métailié, 2011, 300 pages. Traduit de l'islandais par Éric Boury.

Lorsque se termine Hypothermie, Erlendur s'enfonce dans le brouillard quelque part dans la région des fjords de l'Est, hanté par une ancienne et très personnelle énigme.

Ses collègues à Reykjavik mènent donc les enquêtes criminelles sans lui.

Dans La rivière noire, c'est Elinborg qui prend la direction des investigations. Un homme, Runolfur, a été assassiné chez lui. Des indices laissent penser qu'il n'était pas seul cette nuit-là. Du rohypnol (la tristement célèbre "drogue du viol") est retrouvé en possession de la victime ainsi que dans son organisme.

Un châle, abandonné sous le lit, dégage une odeur exotique qu'Elinborg connaît bien: du tandoori. La chasse à l'homme -ou à la femme- commence.

* * *
Absence

Je l'avoue, l'absence d'Erlendur m'a un peu frustré. Le grognon commissaire occupait une telle place dans les livres précédents qu'il n'est pas si facile -du moins pour un fan- de se passer de lui.

Mais l'auteur a un projet, qui se dessine et se précise doucement, lentement, volume après volume. La rivière noire appelle très clairement une suite, ne serait-ce que pour répondre à quelques questions: que devient donc Erlendur? Comment se déroulent ses recherches dans l'Est? Saura-t-il trouver une réponse à la mystérieuse et ancienne disparition de son frère cadet ou bien reviendra-t-il bredouille une fois encore? Le suivrons-nous bientôt dans les montagnes de l'Est?

Bref, même absent, le commissaire le plus célèbre d'Islande trouve le moyen de s'imposer. Le lecteur a de plus l'occasion de découvrir la discrète Elinborg et sa petite famille. Dans l'ensemble, une très agréable lecture.

* * *
Culinaire
"Le corps de la victime s'était pour ainsi dire vidé de son sang, lequel avait séché sur le sol de l'appartement. Ce détail indiquait que son cœur avait continué de battre et qu'elle avait continué de vivre pendant un certain temps après l'agression.
Elinborg n'avait pu envisager de cuire à la poêle du muscle de bœuf après avoir vu ça, même s'il lui avait fallu essuyer les reproches de son fils aîné."

À lire ailleurs: les avis de Carnets noirs, Noirs desseins, Le blog d'Isa.

[Un grand merci à Dimédia et aux Éditions Métailié pour ce livre aux saveurs indiennes...]

vendredi 14 mai 2010

Quelques parutions prochaines et une nouveauté

À paraître prochainement au format poche :

Hiver arctique, d'Arnaldur Indridason, chez Points, ISBN 9782757816899 (fin juin)

L'inconnu du Nord, d'Anna Jansson au Livre de Poche, ISBN 9782253133735 (juin)
Si ma mémoire ne me joue pas des tours, Anna Jansson situe ses histoires sur l'île de Gotland (comme Mari Jungstedt). Il s'agit de son premier roman traduit en français.

Mise à jour: un nouveau roman signé Anna Jansson devrait arriver dans pas très longtemps aux éditions du Toucan (en grand format, donc). Titre: Le pacte boréal, ISBN 9782810003778 (en juin ? cet été ?)

Et en grand format nous devrions découvrir à l'automne :

Le septième fils, d'Arni Thorarinsson, chez Métailié, ISBN 9782864247241 (fin septembre).

Le dernier hiver, d'Åke Edwardson, chez Lattès, ISBN 9782709633499 (septembre).
Ce sera la dernière aventure du déprimant Erik Winter. À noter que la VF perd, inévitablement, le jeu de mot du titre suédois: Den sista vintern (Le dernier hiver / Le dernier Winter).

* * *

Dans l'immédiat le quatrième Camilla Läckberg est arrivé dans les librairies : L'Oiseau de mauvais augure et sa drôle de couverture très "Actes Noirs" attend les fans du célèbre couple d'enquêteurs (Erica ne fait toutefois pas grand-chose dans ce volume). J'ai consacré un billet à la version originale (Olycksfågeln) il y a quelques mois de ça. Le souvenir que j'ai gardé du bouquin: des personnages souvent intéressants et une histoire agréablement distrayante, entachée de quelques invraisemblances irritantes.

dimanche 21 mars 2010

Hypothermie : Enquêtes sur la vie avant la mort


Hypothermie (titre original Harðskafi), Arnaldur Indridason, Éd. Métailié, 2010, 296 pages. Traduit de l'islandais par Éric Boury.

* * *
Ouverture

Maria a perdu sa mère, Leonora, emportée par la maladie. Les deux femmes ont toujours été très proches et cette disparition l'affecte beaucoup. Deux ans plus tard, elle se pend dans son chalet sur la rive du lac de Thingvellir (1). Son corps est découvert par une amie, Karen, qui ne croit pas à un suicide. L'autopsie ne révèle pourtant rien de suspect, ni drogue, ni marque de coups; il n'y a aucun signe d'effraction ni la moindre trace de lutte. Maria était seule dans le chalet. Son mari -Baldvin- était dans leur maison à Grafarvogur, une banlieue de Reykjavik, au moment du drame. Sa femme l'a appelé peu de temps avant de se suicider, mais rien dans leur conversation ne laissait supposer qu'elle était sur le point de commettre un tel acte.

L'enquête détermine qu'il s'agit d'un suicide. Mais Erlendur est intrigué par la personnalité de Maria, par son enfance marquée par la perte tragique de son père, mort noyé dans les eaux du Thingvallavatn. Intrigué par la cassette que lui remet Karen quelques jours plus tard; la défunte avait consulté un médium et la séance avait été enregistrée. Depuis le décès de sa mère Maria était obsédée par les théories sur la vie après la mort, elle voulait se prouver que quelque chose perdure, "après". Sa mère avant de mourir lui avait fait une promesse: s'il y a une vie après celle-ci, elle lui laisserait un signe...

* * *
Les fantômes d'Erlendur

"Je croyais que tu ne t'intéressais qu'aux disparitions."
"Un suicide, c'est aussi une disparition."

Ce sixième polar d'Arnaldur Indridason se démarque des précédents (voir le récapitulatif de la série). Erlendur fait cavalier seul, à l'écart de l'administration policière. Les inspecteurs Elinborg et Sigurdur Oli ne partagent pas son désir (son besoin?) de comprendre pourquoi une femme s'est suicidée, quelque part du côté de Thingvellir. Ils ont d'autres casseroles sur le feu et n'apparaissent que très peu dans le récit. Visiblement habitués aux fantaisies d'Erlendur, ses supérieurs le laissent agir à sa guise.

Elinborg et Sigurdur Oli sont encore plus perplexes lorsque le commissaire ressort des cartons trois dossiers datant d'une bonne trentaine d'années, à l'époque où Erlendur débutait sous les ordres de Marion Briem. Trois disparitions non résolues: un jeune homme parti seul dans la nuit après une fête bien arrosée. Une jeune femme d'Akureyri, étudiante à l'université de Reykjavik, disparue sans laisser de traces. Un autre jeune homme, David, lycéen à Reykjavik, disparu en 1976. Une visite du père de David, désormais veuf, vieux et malade, ravive l'intérêt du commissaire. Il décide de faire une dernière tentative pour éclaircir ces vieilles affaires et, si possible, apporter un peu de paix à un vieil homme.

* * *
Harðskafi

On retrouve dans ce roman un thème récurrent des aventures d'Erlendur: les disparitions. À commencer par celle de Bergur, le jeune frère d'Erlendur, égaré lors d'une soudaine tempête de neige alors que les deux enfants accompagnaient leur père, il y a très longtemps sur la lande d'Eskifjardarheidi (2). Son corps n'a jamais été retrouvé.

Ce souvenir hante le commissaire d'un roman à l'autre, et Bergur est plus que jamais présent dans ce sixième opus. Erlendur confie à sa fille, Eva Lind: "Parfois, j'aimerais qu'il me laisse tranquille, qu'une journée entière passe sans qu'il vienne dans mes pensées."
"Et ça n'arrive jamais?"
"Non, ça n'arrive jamais."

Harðskafi, titre original de l'ouvrage, est le nom d'une montagne au nord d'Eskifjördur. C'est peut-être là que le jeune garçon a été entraîné par la tempête, c'est en tout cas ce que croyait la mère d'Erlendur et Bergur (cette photo sur le site visindavefur.hi.is aide à repérer la montagne, en arrière du fjord).

Mais alors, pourquoi les éditions anglaise et française ont-elles pour titre Hypothermie? Parce que l'Islande est l'Islande et qu'il n'est pas difficile d'y mourir de froid. Lorsqu'on se perd dans une tempête de neige ou que l'on fait une chute dans les eaux glacées d'un lac, par exemple.

* * *
Sans obscurité, point de lumière
"Il fixa longuement les flancs de la montagne, silencieux et grave, avant de se mettre en route, à pied, avec sa canne de randonneur et son petit sac à dos. Il avançait à grands pas, cerné par le silence de la nature qui s'était endormie pour l'hiver. Bientôt, il avait disparu dans la brume glaciale."
Ce volume de la série est fondamental pour mieux saisir et apprécier l'histoire et la mentalité du personnage créé par Arnaldur Indridason, qui s'affirme encore une fois comme un Maître du polar scandinave.

Hypothermie est un roman lent, intimiste, qui décevra peut-être les amateurs d'action. Les autres se glisseront avec un frisson dans cette histoire sombre, tout juste éclairée par la beauté des paysages, l'humour (très) discret d'Erlendur, et par la franche Eva Lind qui s'installe tout doucement dans la vie de son père. Une histoire où il est bien plus question de hasard et de fatalité, de culpabilité et d'incompréhension entre les êtres, que de procédure judiciaire.

À lire: le blog d'Éric Boury (3) qui recense plusieurs critiques ici, ici, ici, ici et encore ici puis ! Nordic Bookblog, Irresistible Targets.

[Un gros merci à Mathieu & Dimédia pour cet indispensable bouquin.]


---NOTES---
(1) Thingvallavatn, le lac de Thingvellir. Des photos sont disponibles sur le Net: une aurore boréale sur les eaux du Thingvallavatn (Le Routard), une vue du lac, et une autre (Wikipedia)

(2) Voir page 160 et suivantes. La géographie islandaise m'est totalement inconnue et j'ai été très content de trouver cette carte sur le site www.isholf.is (il faut repérer le village d'Eskifjördur, un peu au sud du centre de la carte).

(3) Grâce à sa traduction j'ai appris un nouveau mot: "valétudinaire" (p.196), qui signifie "de santé fragile", "frêle".

lundi 8 février 2010

Séries - Arnaldur Indridason

code couleur: islandais / français / anglais
Éditeur français: Métailié (grand format), Points (poche)

Série Erlendur Sveinsson (billet)
  1. Synir duftsins, 1997 / pas de traduction / Sons of Dust,
  2. Dauðarósir, 1998 / pas de traduction / Silent Kill,
  3. Mýrin , 2000 (v) / La cité des jarres, 2005 / Jar City, 2004, titre alternatif Tainted Blood (UK)
  4. Grafarþögn, 2001 (v) / La femme en vert, 2006 / Silence of the Grave, 2005
  5. Röddin, 2002 (*) / La voix, 2007 / Voices, 2006
  6. Kleifarvatn, 2004 / L'homme du lac, 2008 / The Draining Lake, 2007
  7. Vetrarborgin, 2005 / Hiver arctique, 2009 / Arctic Chill, 2008
  8. Harðskafi, 2007 / Hypothermie, 2010 (billet) / Hypothermia, 2009
  9. Myrká, 2008 / La rivière noire, 2011 (billet) / Outrage, 2011
  10. Svörtuloft, 2009 / La muraille de lave, 2012
  11. Furðustrandir, 2010
(*) Meilleur polar étranger (prix annuel décerné par la Svenska Deckarakademin, association suédoise)
(v) Clef de Verre - prix annuel décerné par l'association des auteurs de polars nordiques (Islande, Danemark, Norvège, Suède, Finlande)

samedi 12 septembre 2009

Le prochain Indridason arrive bientôt en anglais

J'attendrais probablement -et impatiemment- la traduction française, mais les lecteurs anglophones pourront se régaler du nouvel Indridason dès le 27 octobre:

Hypothermia, Random House Canada, ISBN: 9780307357816, 32$ (titre original Harðskafi, publié en 2007)

cf. le site de Random House.

Irresistible Targets consacre un billet à l'ouvrage.

lundi 7 septembre 2009

La saga d'Erlendur


Le monde de l'édition est saisi depuis quelques années d'une passion pour le roman policier nordique. Je m'en réjouis, bien que le rythme des traductions soit difficile à suivre pour un lecteur paresseux tel que moi.

Le Maître du moment est, selon moi, l'Islandais Arnaldur Indridason (traduit en français par Éric Boury). Hiver arctique est son cinquième roman traduit en français et publié chez Métailié (la série est reprise au format poche chez Points).

Les personnages (1) évoluent doucement d'un roman à l'autre, leurs rapports s'étoffent, le passé du taciturne commissaire Erlendur Sveinsson se dévoile par petites touches.

Chaque roman est l'occasion pour l'auteur de mettre en scène la société islandaise (2). Le temps et l'histoire (petite ou grande) jouent un rôle important dans la saga, que ce soit dans La cité des jarres ou, mieux encore, L'homme du lac qui nous transporte par moment hors d'Islande, dans le Leipzig des années cinquante.

On retrouve d'un roman à l'autre un thème récurrent : les disparitions. Si vous prévoyez un circuit touristique en Islande, évitez de lire les enquêtes d'Erlendur ou prenez le risque de ne plus oser vous approcher du bord de mer, des geysers, des glaciers ou des champs de lave... disparaître semble être une spécialité islandaise.

Le commissaire Erlendur, qui préfère la longue noirceur de l'hiver à la lumière permanente de l'été (Reykjavik est à environ 200 km au sud du cercle polaire), n'est pas du genre tonton flingueur. Ses armes sont la persévérance, l'obstination, l'intuition, la persistance. Et encore un peu d'obstination. C'est également un grand amateur de chartreuse. Autant dire un honnête homme.

Pour la nostalgie qui se dégage des récits, pour la mise en scène de l'espace et du temps, pour l'humanité des personnages, je suis tenté de placer Arnaldur Indridason au sommet. Mais une chose est sûre: il est suivi de très près par d'autres talentueux auteurs nordiques!

Un billet pour récapituler la série Erlendur.


---NOTES---
(1) Le commissaire Erlendur et ses équipiers: Elinborg et Sigurdur Oli.

(2) La cité des jarres tourne beaucoup autour de la recherche et de la génétique et donne même un rôle à la société deCode Genetics qui a fait parler d'elle il y a plusieurs années de cela, Hiver arctique se penche sur les difficultés rencontrées par les immigrants, etc.